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Carrosserie
5 portes
Energie
Essence sans plomb
Restrictions
Age minimum requis : 25 ans
Permis de conduire : 5 an
Equipements:
Climatisation automatique, Radio CD MP3, direction assistée, ABS, 2 Air Bag, fermeture centrale, 4 vitres électriques, rétroviseurs électriques, jantes en alliage, etc...
En général, la Kia Picanto n'est pas vraiment
celle à qui l'on pense en premier chez les micro-citadines. Cette
troisième génération de la petite puce coréenne, en progrès dans
quasiment tous les domaines, pourrait peut-être dépasser cette position
d'honnête second rôle dans une catégorie ultra-concurrentielle dominée
par quelques starlettes européennes.
Sur le papier, elle semble en tout cas outillée pour. Habitabilité en
hausse, contenu technologique embarqué, qualités routières abouties...
La précédente Picanto n'était pas ridicule, loin de là, comparée à ses rivales qui toisent les ventes du segment en Europe. A commencer par la Renault Twingo et la triplette Peugeot 108 / Citroën C1 / Toyota Aygo.
La nouvelle micro-citadine Kia remplace donc une devancière déjà en
forme, commercialement, avec un peu plus de 4.800 unités vendues en 2016
en France. Rapporté à l'intérêt moins marqué ces dernières années pour
cette catégorie et aux chiffres globaux de Kia dans l'hexagone, le
chiffre est honorable. Sans prise de risque ni bouleversement, la
Picanto se renouvelle donc dans la continuité. A l'œil, on croirait d'ailleurs à un gros restylage, à première vue.
Toujours le même profil ramassé, les mêmes dimensions (3,60 m de long),
et un faciès dans la veine des productions Kia actuelles (la calandre
Tiger Nose, désormais identité de la marque).
Evolution concentrée dans l'habitacle
C'est à bord que se trouvent les principaux changements. Déjà, la
Picanto repose sur la même plate-forme que sa jumelle technique Hyundai i10.
L'empattement, allongé de 15 mm par rapport à la précédente, et
l'agencement revu du mobilier intérieur, permet d'offrir un espace aux
jambes convenables pour deux adultes de taille moyenne. Loin d'être
gigantesque évidemment, mais suffisant pour dépanner lors de brefs
trajets.
On retiendra surtout le coffre, qui gagne 55 l et revendique désormais 255 l (219 l pour une Twingo) : la meilleure valeur du segment, si l'on fait abstraction des 270 l de la Ford Ka+ à cheval entre deux catégories. Le ratio compacité / volume utile étant
l'un des principaux critères chez les petites urbaines, la nouvelle
venue marque ici un sérieux point.
A l'avant, la planche de bord est entièrement nouvelle. Fabrication
sérieuse et matériaux robustes sont de mise, plus soignés en tout cas
que chez les concurrentes précitées. On est presque au niveau d'une Volkswagen Up!.
L'ergonomie est simple dans son ensemble... sauf pour le nombre de
boutons sur le volant, qui incite à parfois quitter la route des yeux.
L'équipement, comme souvent chez Kia, est l'un des gros points
d'évolution. Avec quelques inédits à la clef : la Picanto est ainsi la
seule du créneau à disposer d'un grand écran de 7 pouces, intégrant d'ailleurs un vrai GPS alors que d'autres se contentent d'une connexion MirrorLink ou Carplay,
moins intuitive et globalement moins fiable qu'une vraie navigation
intégrée.
Dans le même esprit, c'est aussi la première fois que l'on trouve une
recharge par induction pour Smartphone (optionnel) dans une citadine de
segment A.
A l'aise en ville...
On trouve assez facilement sa position de conduite, même si le volant
n'est pas réglable en profondeur. Comme souvent dans la catégorie,
hélas. Passé cet écueil et la visibilité de trois-quarts arrière parfois
gênante (montants épais et ceinture de caisse remontant vers
l'arrière), la Picanto est une urbaine agréable à vivre. Un peu plus confortable qu'auparavant, dotée d'une direction au ressenti un peu plus précis et d'un rayon de braquage assez réduit.
On se faufile aisément, et avec vivacité pour notre version équipée du petit 3 cylindres atmosphérique de 67 ch. Ce moteur, repris de la précédente Picanto (tout comme le 4 cylindres de 84 ch également proposé), convient à un
usage strictement urbain : énergique sur les premiers rapports, et
plutôt sobre si l'on se contente d'un rythme modéré.
Mais dès que l'on s'aventure sur route, son manque de couple (96 Nm à
3.500 trs/mn) se fait cruellement sentir. Et ce ne sont pas ses
quelques 20 kg de gagnés, par rapport à l'ancienne, qui changent la
donne. On se trouve vite obligé de cravacher ce petit bloc, qui devient
un peu trop glouton (environ 7,8 l /100 km relevés). Le quatre cylindres
apporte un léger mieux en accélération (0 à 100 km/h en 12 s, contre
14,3 s), comme en agrément : plus discret, et privé de vibrations à bas
régimes. Malheureusement uniquement proposé en finition haut de gamme GT
Line.
...manque de punch en dehors
Bien sûr, ce modeste 3 cylindres reste cohérent avec la vocation strictement urbaine de la Picanto. Elle pourrait digérer plus, pourtant. Son châssis, allégé et doté de
nouvelles suspensions, se montre sensiblement plus stable et rigoureux
par rapport à la devancière. Et sur route dégradée aussi, le progrès en
matière de confort est notable. Meilleure filtration, mouvements mieux
contenus... On se croirait presque au volant d'une citadine du segment
B. L'ensemble est plus valorisant, en tout cas, que les prestations routières de ses rivales françaises.
Une version suralimentée du 3 cylindres 1.0, forte de 100 ch (essayé en début d'année sur la Rio),
devrait donc lui aller à merveille. Cette coréenne globalement
séduisante gagnerait ainsi en polyvalence, même si ce n'est pas son
ambition première. Toujours bon à prendre, quand on sait que la
concurrence propose des motorisations plus modernes, et plus efficaces.
Mais pas de boite automatique prévue, hormis une boite 4 rapports à
convertisseur proposée avec le 1,2 l. Tandis que Renault propose une
boite double embrayage sur la Twingo.